mardi 23 janvier 2007

22 juin 1942

Un an après l'invasion allemande, le Sovinformbureau pùblie un Compte rendu sur la première année de guerre, ou il donne le bilan des pertes des deux parties.
Morts, blessés et prisonniers : Allemagne, 10 millions environ; u. R. S. S., 4,5 millions. Canons perdus : Allemagne, 30500; U. R. S. S, 22 000. Chars : Allemagne, plus de 24000; U.R.S.S., 15000. A vions : Allemagne, plus de 20000 ; U. R. S. S., 9000. Ces chiffres, quelque pell inexacts, ne sont pas repris dans l'histoire de la Seconde Guerre mondia.le publiée par les Soviétiques après le conflit. Les chiffres officiels des pertes allemandes fournis par le Reich pour la même période sont tout aussi inexacts et manifestement invraisemblables : 271612 morts et 63 730 dIsparus. Par contre, ceux que fournit le généraI Halder dans son Journal semblent plus conformes à la réalite. Il donne des pertes allemandes total des morts, blessés et prisonniers, à l'exclusion des malades) la progression suivante: au 15 février 1942, 946000; au 10 mai, 183000; au 20 mai, 1 215000; au 10 juin, 1268000, et, au 30 juin, 1362000. Le 30 septembre, après la campagne précédallt la bataille de Stalingrad, les pertes allemandes s'élèveront à environ 1 637000 morts, blessés et prisonniers.
Les chiffres des Soviétiques minimisent leurs pertes humaines, tandis qu'ils exagèrent semble-t-il ceux concernant leurs pertes en matériel, sans doute afin de stimu1er leurs industries de guerre mais aussi d'obtenir des Alliés occidentaux une aide pl us importante.
Dans sa directive n° 41, Hitler a fixé les objectifs suivants pour la campagne d'été: éliminer les Soviétiques de Crimée; s'emparer de Voronej pour faire peser une menace soit sur le centre du front, soit sur Stalingrad; encercler et detruire les forces soviétiques qui défendent la 'ouc1e du Don en les attaquant au nord à Voronej et au sud à Taganrog; après avoir ouvert la route de Stalingrad, s'emparer de la ville et la détruire; se tourner ensuite vers le Caucase pour prendre possession das régiol1s pétrolifères de Maïkop, Groznyi et Bakou; et arriver à la frontière turque pour essayer d'amener la Turquie à se ranger aux côtés de l'Axe. Enfin, tenter à nouveau de prendre Leningrad.
Le déroulement de la campagne, avec ce qu'elle comportera d'événements imprévisibles (les Soviétiques bloqueront les Allemands à Voronej alors qu'ils céderont rapidement à Rostov), conduira Hitler à des changements stratégiques de grmde portée. Par exemple, il voudra en même temps s'emparer de Stalingrad et conquérir le Caucase, et ce sera, selon Joukov, une erreur énorme, pleine de conséquences funestes pour la Wehrmacht.
Afrique du Nord. La VIlle armée britannique se replie en bon ordre sur Marsa Matrouh, sans être inquiétée par l'ennemi qui est en train de se réorganiser. Les avant-gardes italoallemandes atteignent Bardia, près de la frontière égyptienne. Le généraI Auchinleck se rend au quartier général de la VIlle armée pour s'entretenlf avec le général Ritchie.
Front soviétique. Le Heeresgruppe Sud lance une offensive limitée dans la région d'Izioum, afin d'améliorer ses positions à l'est du Donetz avant la grande offensive qui suivra immédiatement la prise de Sébastool, où 1'on continue à se battre.
Etats-Unis. Un sous-marin japonais bombarde le dépôt militaire de Fort Stevens, dans l'Oregon, sur l'esmaire de la Columbia. Les dégâts sont insignifiants. Depuis la guerre de 1812, c'est la première fois qu'une installation militaire des Etats-Unis est attaquée, et ce sera la seule pendant tout le conflit. Dans un discours radiodiffusé en faveur de la « relève», Pierre Laval déclare : «Je souhaite la vIctoire de l'Allemagne parce que sans elle le bolchevisme s'installerait partout."

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