mardi 2 janvier 2007

22 juin 1941

3 h 15 : L'opération « Barberousse ». se déclenche contre l'Union soviétique. Dès le 21 juilllet 1940, Hitler avait demandé à ses généraux de préparer une offensive contre la Russie. Le 18 décembre de la même année, il avait lancé sa directive n° 21 traitant du même sujet. Le plan d'invasion fut ensuite modifié deux fois. La version originelle prévoyait deux offensives principales, sur Moscou et sur Kiev, avec une action de couverture au nord, vers Leningrad. La deuxième version conservait Moscou comme objectif prioritaire, mais envisageait en )utre une progression en Ukraine avec des forces stationnées en Roumanie, et un effort plus soutenu vers Leningrad. Le plan définitif prévoit une poussée immédiate sur Leningrad, avec une pression simultanée en direction de Smolensk et de Moscou.
L'attaque allemande prend les Soviétiques au dépourvu. La formidable armée du Reich s'est concentrée sans qu'ils se soient rendu compte du danger. Les succès des envahisseurs, qui pensent avoir achevé leur campagne avant l'hiver, sont foudroyants. Ils enfoncent les R usse"s presque partout.
L'Italie et la Roumanie déclarent la guerre à l'U. R. S. S.
Le Führer a installé son quartier général (appelé Wolfsschanze, c'est-à-dire « repaire du loup ) en Prusse-Orientale, dans une forêt des environs de Rastenburg (aujourd'hui Ketrzyn).
Les troupes allemandes enfoncent les lignes sovietiques dans tous les secteurs, à l'exceptIon du sud, où la résistance acharnée de l'adversaire ne leur permet de percer que par endroits. Par ailleurs, non seulement les Russes manquent de véhicilles automobiles pour se déplacer rapidement, mais ils ne sont même pas instalIés sur leur frontière, qui est toute récente et peu fortifiée. Ils sont, au contraire, échelonnés en profondeur, sur des distances de 100 à 500 km. Les Allemands bénéficient donc de l'effet de surprise. Et pourtant, l'attaque était prévisible. Dès le 19 mai, l'agent secret Richard Sarge, qui opérait au Japon, l'avait annoncée en indiquant même les forces qui y participeraient. Le 15 juin, il en avait précisé la date. Le 18 juin, un déserteur allemand s'était rendu pour échapper à la cour martiale; il avait confirmé les renseignements de Sarge. Mais Staline et Molotov, convaincus que l'AIlemagne ne ferait rien tant qu'elle s'intéressait à l'invasion de l'Angleterre, n'en tinrent aucun compte. Molotov attend plusieurs heures avant d'annoncer l'événement au peuple soviétique. « Ce matin à 4 heures, sans déclaration de guerre et sans qu'aucune revendication ait été présentée à lasoviétique, les troupes allemandes ont attaqué notre pays et tenté de forcer notre frontière en de nombreux points. Leur aviation a bombardé Jitomir, Kiev, Sébastopol, Kaunas et d'autres localités. Le nombre des morts et des blessés est supérieur à 200. D'autres actions aériennes et des bombardements d'artillerie ont été perpétrés à partir des territoires roumain et finlandais. Cette attaque insensée est un acte de perfidie qui n'a pas d' €gal dans l'histoire des nations civilisées. Elle a été accomplie en dépit du pacte de nonagression qui existe entre l'Union soviétique et l'Allemagne..., et bien que le gouvernement allemand n'ait jamais eu à reprocher à l'Union soviétique de ne pas tenir ses engagements. C'est pourquoI l'entière res pansa bilité de cet acte de brigandage doit retomber sur le gouvernement nazi... Le gouvernement soviétique est profondément convaincu que toute la population de notre pays fera son devoir... Il fait appel à vous, hommes et femmes, citoyens de l'Union soviétique, pour que vous vous rassembliez encore plus étroitement autour de notre glorieux parti bolchevique, du gouvernement soviétique et de notre grand chef le camarade Staline. Notre cause est juste. L'ennemi sera battu. La victoire est à nous.» Staline ne parlera au peuple que le 3 juillet, onze jours plus tard. Un comité suprême de défense (Stavka) est constitué d'urgence et 15 millions d'hommes sont appelés sous les drapeaux.
Afrique du Nord. Le général Wavell est informé par son gouvernement qu'il est relevé de sa charge de commandant en chef des forces britanniques au Moyen-Orient pour prendre le commandement suprême des troupes anglaises stationnées aux Indes. La guerre du Moyen-Orient perd ainsi l'un de ses principaux acteurs.

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