30 mai 1942

Océan Pacifique. L'escadre de l'amiral Fletcher quitte Pearl Harbor pour Midway, où se prépare un piège pour la flotte japonaise. Une escadre japonaise, formée de 2 porte-a vions, 2 croiseurs,3 contre-torpilleurs et 2 bateaux de transport, quitte le Japon pour les îles Aléoutiennes, avec mission d'y débarquer de petits contingents et surtout d'y attirer la flotte américaine par une attaque de diversion.
Afrique du Nord. Afin de consolider leurs têtes de pont au-delà des champs de mines anglais, les forces de l'Axe attaquent sans succès les positions britanniques. L'activité de la R. A. F. est très intense. Le général Ri1chie décide de contre-attaquer dans la soirée du 31 mai, à la demande de ses commandants d'unités, il accepte de retarder l' opération de 24 heures. A peine arrivée en Libye, la 1 re brigade blindée est répartie entre les secteurs pour combler les vides.
Le général allemand Crüwell, commandant l'jnfanterie italienne du secteur de Gazala, est fait prisonnier.
Rommel abandonne l'idée d'avancer au nord et s'installe sur la défensive en déplaçant tous ses moyens blindés dans une zone au sud de Sidi Mouftah et à l'ouest de Bir elHarmat. Il tourne ainsi le dos aux champs de mines anglais, mais s'attend d'un moment à l'autre à être attaqué par la VIlle armée britannique. Chose incroyable, cette attaque n'aura pas lieu.
Londres. Premiers signes de l'amélioration des conditions atmosphériques en Allemagne. En attendant, le plan des « 1 000 bombardiers» devient une réalité. Les avions sont prêts à décoller à destination de Cologne.
22 h 30 : L'ordre de départ est donné. Les Stirlings du XVe groupe, basés à Wyton, dans le Huntingdonshire, sont les premIers à prendre l'air, suivis bientôt de tous les autres.
Un peu avant minuit, le bombardement de Cologne commence. Les habitants de la ville, dont des centalnes demeurent bloqués dans les caves, vivent des heures terrifiantes. De furieux incendies dévastent le centre de l'agg lomération, entourée d'une fumée dense et âcre. Plus de 2000 t de bombes sont tombées. Les dégâts sont considérables : 13000 habitations détruites et 6000 gravement endommagées, plus de 45000 personnes sans abri, 469 morts et plus de 4500 bIessés. Les Anglais perdent 39 bombardiers, la plupart abattus par la chasse de nuit allemande. Dans son journal, Hermann Goering, le dauphin de Hitler, commente ainsi le bombardement de Cologne : «Si l'on considere des cas isolés, les effets de la guerre aérienne sont certainement terribles; mais il faut les accepter...»