mardi 2 janvier 2007

3 juillet 1941

A 6 h 30 du matin, pour la première ois depuis le début de l'invasion, Stalin prend la parole à la radio soviétique. Le préambule de son discours est insolite, mais certainement adapté aux circonstances: « Camarades, citoyens, frères et sœurs, combattants de notre armée et de notre marine, c'est à vous que je parle, mes amis!» Il admet la perte de la Lituanie, d'une grande partie de la Lettonie, d'une partie de la Biélorussie et de l'Ukraine occidentale. « Une grave menace pèse sur notre patrie.» Mais, dit-il, les Allemands ne sont pas invincibles. Et il rappelle l'exemple de Napoléon. Il justifie ensuite le pacte de non-agression de 1939 avec l'Allemagne (que les «purs» du Parti lui ont reproché), dicté, selon lui, par a vocation pacifique de l'U. R. S. S. Il exhorte enfin les Russes à résister à outrance et à tout brûler devant l'envahIsseur. «Quiconque, par peur ou par lâcheté, fera obstacle à notre défense, sera immédiatement jugé Jar des tribunaux militaires, quels que soient son grade et sa fonction. » II annonce la création récente j'un comité national de défense de l'État (présidé par Staline et formé de Molotov, Vorochilov, Malenkov et Berja), incite à la guerre de partisans et ordonne la mobilisation de tout€S les ressources. Il fait appel au patriotisme russe (le peuple doit participer à la guerre « pour le salut de la patrie») plutôt qu'à l'idéal communiste.
Le front est réorganisé en trois secteurs : celui du Nord-Ouest et du Nord, avec la flotte de la Baltique, est confié à Vorochilov; celui de l'Ouest est sous les ordres de Timochenko, et celui du Sud-Ouest, avec chenko, et celui du Sud-Ouest, avec la flotte de la mer Noire, sous ceux de Boudienny, Aux trois commandants de secteurs sont respectivement adjoints trois conseillers miHtaires, Jdanov, Boulganine et Khrouchtchev. Dans les grandes villes, on constitue des bataillons ouvriers. Tous les hommes de 16 à 60 ans et toutes les femmes de 18 à 50 ans sont tenus de s'inscrire aux groupes de défense civile. La résistance doit être acharnée : il faut tenir à tout prix la ligne qui va de Smolensk à Moscou.
Du côté allemand, le général Halder, chef d'état-major général, note dans son Journal de marche que la mission des forces armées du Reich, qui consistait à écraser le gros des armées ennemies en deçà de la Dvina et du Dniepr, peut être considérée comme accomplie.
Afrique-Orientale italienne. Dans la région du Galla et du Sidamo, le général Gazzera est contraint de se rendre aux Anglais, qui lui accordent les honneurs de la guerre.

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