jeudi 14 décembre 2006

28 octobre 1940

A 3 heures, le ministre plénipotentiaire italien Grazzi remet au Premier ministre grec Metaxas l'ultimatum de l'Italie. Metax.as le prend pour ce qu'il est, une véritable déclaration de guerre. Néanmoins, en accord avec le roi, il le repousse et déclare que la Grèce résistera avec toutes ses forces. A l'aube, les troupes italiennes d'Albanie (105000 hommes, comprenant un «groupement lagunaire», les divisions Sien a, Ferrara, Piemonte, Parma, Venezia, Arezzo, la division alpine julja) « franchissent la frontire grecque et pénètrent en territoire ennemi en divers endroits». Les divisions Ferrara, Centauio et Sien a progressent le long du littoral vers la cuvette de Ioannina, après avoir franchi le Kalamas. A leur gauche, la division Julia se dirige sur le col de Metsovon afin de cquper les liaisons des Grecs entre l'Epire et la Macédoine. Plus au nord, les divisions Parma et Piemonte s'installent sur la défensive dans la cuvette de Korçë. Les mauvalses conditions météorologiques favorisent les défenseurs, en dépit de la supériorité des agresseurs.
A 11 heures, Mussolini et Hitler se rencontrent en gare de Florence. Le Führer a appris «pa.r les journaux », comme le voulait Mussolini, l'action italienne en Grèce. Mais il sait très bien dissimuler son irritation. Il met même à la disposition de son allié les divisions de parachutistes qui pourraient lui être nécessaires pour occuper la Crète. Les deux dictateurs examinent ensuite la situation générale. Hitler affirme qu'il ne signera aucun traité de paix avec la France si elle ne consent pas à reconnaître les revendications de l'Italie, qu'il estime «très modestes », Quant à l'Espagne, elle lui semble livrée à un grand désordre et il pense que ses demandes de natériel sont trop lourdes pour l'Axe.
Parlant de ru. I'U.R.S.S, Hitler affirme : «Ma défiance envers Staline est égale à la sienne à mon égard.» Il existe cependant des accords qui « immobilisent» la Russie et, pour garantir cette immobilité, 180 divisions allemandes sont prêtes à entrer en action. Il compte faire fléchir la résistance de l'Angleterre par les bombardements aériens. Enfin, il remercie le Duce pour la part que les sous-marins italiens prennent dans la guerre. Mussolini se déclare en plein accord avec les idées du Führer, et la rencontre s'achève, comme il est d'usage, dans une « parfaite identité de vues ».

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