jeudi 14 décembre 2006

18 novembre 1940

Recevant à Berchtesgaden le ministre italien des Affaires étrangères, Hitler ne lui cache pas son amertume pour l'échec des opérations en Grèce, ni sa préoccupation devant les dissensions qui existent au sem du commandement suprême italien. Il signale à Ciano, et le rappelle dans une lettre à Mussolini, qu'à partir des bases aériennes qu'ils ont en Grèce, à Athènes, SalonIque, Larissa et Arta, les Anglais peuvent bombarder les puits de pétrole roumains de Ploesti. Il estime donc nécessaire d'intetvenir, malS cela ne lui sera pas possible avant le 15 mars 1941. D'après lui, le Duce doit changer radicalement de politique envers la Yougoslavie et l'attirer dans l'orbite de l'Axe, au besoin en lui promettant le port de Salonique après la défaite de la Grèce. Mussolini ne doit pas oublier que les bases a.ériennes anglaises en Grèce constituent une menace pour l'Albanie et pour toute l'Italie meridionale. Hitler ajoute qu'il faut barrer la Méditerranée, chercher une sntente avec la Turquie, convaincre la Roumanie d'accepter des garnisons allemandes plus importantes et la Hongrie de Laisser transiter la Wehrmacht, battre les Anglais en Afrique du Nord, enfin amener l'Espagne à entrer dans le conflit par une attaque de Gibraltar. C'est une véritable leçon de politique et de stratégie, unvrai camouflet, même si, pour adoucir ses propos, le Führer dit à Ciano qu'il demeure lié au dictateur italien par une chaude et indéfectible amitié.
En Afrique du Nord, l'aviation italienne bombarde l'oasis de Sioua.
En France, voyage triomphal du marechal Pétain a Lyon. "Pétain, c'est la France, et la France, c'est Pétain», déclare le cardinal Gerlier, primat des Gaules.

Aucun commentaire: