samedi 11 novembre 2006

31 aout 1939

Afin de satisfaire, au moins en apparence, Mussolini, qui a demandé la convocation immédiate d'une conférence internationale pour conjurer la guerre, le Fuhrer accepte de recevoir à Berlin l'ambassadeur polonais Lipsky. C'est un dialogue de sourds qui ne dure que quelques minutes. On annonce ensuite que " l'offre généreuse " des Allemands a été repoussée par les Polonais. La rencontre entre Hitler et Lipsky a eu fin d'aprés-midi. A 21 heures, Ribbentrop remet aux ambassadeurs de France et d'Angleterre une note dans laquelle il dénonce le refus de la Pologne d'engager des pourparlers. Plusieurs heures auparavant, précisément à 12 h 40, le Fuhrer avait déjà signé l'ordre d'attaquer la Pologne. Le début de l'opération était fixé au lendemain 1 er septembre à 4 h 45. 20 herures : comme s'il en é tait becoin, on " invente " meme un casus belli. Des sources allemandes communiquent : "La station radio de Gleiwitz a été prise d'assaut par un group d'insurgés polonais et momentanément occupée. Les insurgés ont été repoussés par les agents de police du poste frontiére. Au coup de la rencontre, des coups de feu ont été tirés, et l'un des insurgés a été blessé mortellement. " La vérité est tout autre. Les " insurgés polonais" sont des hommes du Sicherheitsdienst ( service de sureté ) allemand, vétus d'unifoformes polonais que leur a fournis l'amiral Canaris, chef du servis secret, et commandés par un S.S. fanatique, Alfred Helmut Naujocks. Ayant recu l'order codé du chef du service de sureté, Reinhard Heydrich, les douze "insurgés" ont simulé l'attaque, se sont emparés de la station radio et ont lu au micro, en polonais, une déclaration antiallemande pleine de menaces et d'incohérence, puis ont aussitot pris la fuite.

Aucun commentaire: